La mobilité au sein de l'UE

La libre circulation des personnes au niveau européen a été initiée par le Traité de Rome en 1957. Cela ne concernait alors que les travailleurs. La liberté de circuler et de séjourner sont devenus des droits fondamentaux dans les traités qui ont suivi.

La liberté de circuler sans contrôle d'identité aux frontières s'est concrétisée dans la création de l'Espace Schengen en 1985 dans lequel 5 pays (Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg) décidèrent d'ouvrir leurs frontières à des pays tiers. Actuellement 29 pays de l'UE et des pays associés en font partie.

Carte extraite du site www.touteleurope.eu

Quelle est la réalité de cette libre circulation des personnes au niveau européen aujourd'hui? 

Sur 448,4 millions d'habitants dans l'UE, on compte 24 millions de citoyens non européens soit environ 5% de la population.

D'après le rapport annuel "2022 - Labour Mobility Report" de l'Union Européenne paru en 2024 (données de 2020-21), 13,7 millions d'européens parmi les 27 pays de l'UE vivent dans un autre État que celui de leur citoyenneté. Cela équivaut par exemple à un peu plus de la population totale de la Belgique. Cela montre un net recul par rapport à l'année précédente qui peut être expliqué principalement par les effets de la pandémie.

Environ 77% des personnes en âge de travailler sont en emploi ou en recherche d'emploi soit près de 10 millions de personnes et 1personne sur 3 possède une haute qualification professionnelle.

La mobilité se dirige principalement vers l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et la France. Les états les plus pourvoyeurs de personnes mobiles sont la Roumanie, la Pologne, l'Italie, le Portugal, la Croatie et la Bulgarie.

On peut rajouter à ce chiffre 1,8 million de travailleurs transfrontaliers.

Modifié le: mardi 16 avril 2024, 17:36